L’année covid 19 au LN de José Schaack - 09.2021
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“Quand on est dans la merde jusqu’au cou, il ne reste plus qu’à chanter.” Samuel Beckett L’année covid 19 au LN de José Schaack Qui, parmi notre communauté scolaire, n’a pas eu l’impression durant cette pandémie de 2020 à 21 d’avoir été “dans la merde jusqu’au cou”? Etudiants déprimés, professeurs dépassés, direction débordée, parents désespérés, tout le monde s’est retrouvé dans la même galère ballottée au gré du rythme des mesures et restrictions anti- covid et s’adaptant vaille que vaille aux vagues successives de l’épidémie. ... |
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... Comment motiver les étudiants déboussolés, surtout ceux qui se retrouvaient contraints une semaine sur deux de rester cloisonnés chez eux comme des forçats de l’éducation nationale, arrimés aux ordinateurs des heures durant, alors qu’ils ne rêvaient que de liberté, de reprendre le large et de revoir leurs compagnons d’infortune ? Voilà le casse-tête auquel leurs enseignants étaient confrontés des mois et des semaines interminables! En même temps, le confinement et le semi-confinement nous a tous forcés de revenir aux fondamentaux et à ce qui est vraiment important dans la vie. Nombreux sont ceux qui se sont rendus compte de l’importance des liens profonds qui nous unissent aux personnes qui nous sont chères, que ce soient à nos amis ou aux membres de notre famille. L’importance de ce ‘havre de paix’ si souvent soumis aux tensions quotidiennes nous échappe des fois et nous oublions d’exprimer notre profond attachement et, disons-le sans pudeur, notre amour à nos plus proches. C’est dans ces situations extrêmes telles que nous venons d’en avoir un aperçu ou qui nous ont frappés de plein fouet dans notre propre famille que la musique peut entrer en jeu . N’est-ce pas dans ces moments-là “qu’il ne nous reste plus qu’à chanter”, comme l’a exprimé de façon un peu rude Samuel Beckett , le représentant du théâtre de l’absurde et de la pièce célèbrissime “En attendant Godot” ? L’art de la chanson et en particulier de la chanson française nous permettra sans doute à merveille d’exprimer ces sentiments si communs , et pourtant si peu prononcés et si importants pour notre résilience. Il est temps, en effet, de se souvenir des “essentielles”, telles que La vie en rose d’Edith Piaf ou de Jeff de Jacques Brel et de tant d’autres standards, mais également de faire connaître à nos étudiants les nouvelles chansons francophones qui sont porteuses d’espoir et qui leur permettront d’oublier cette période difficile. Des chansons gaies, joyeuses mais aussi des chansons tristes parlant d’amour et d’amitié pour que soient relégués aux oubliettes les gestes barrières et la barbare et toutefois si nécessaire distanciation sociale. Les chansons rédemption: Certaines chansons résonnent en effet en nous et s’imposent avec une telle évidence qu’il est difficile de s’en défendre. Elles éveillent des souvenirs enfouis ou des émotions profondément ancrées dont le rythme harassant de notre quotidien nous a depuis longtemps éloignés. “Les soeurs “de Clara Luciani est une de ces chansons dont la simplicité apparente et le rythme entraînant cachent bien leur jeu. Ecoutez bien ces paroles fredonnées sur un air innocent et enjoué et vous vous rendrez compte vous-mêmes qu’elles ne sont pas si anodines ni si frivoles qu’elles ne paraissent à la première écoute. Ma sœur de Clara Luciani Ma sœur, nous avons des cœurs siamois (sous https://enseigner.tv5monde.com/fiches-pedagogiques-fle/ma-soeur) |